La sculpture africaine provient des régions sub-sahariennes et des zones de forêts et de savane.
Statuette Senufo, maternité Dogon, masque Bobo, reliquaire Fang ou fétiche Songye… Un des premiers obstacles auquel se trouve confronté le profane qui souhaite découvrir les arts et cultures d’Afrique est bien souvent son manque de vocabulaire adapté, son peu de connaissance de la géographie de ce continent et de ses habitants.
L’Afrique moderne est constituée de 53 pays et d’environ 500 millions d’habitants. Situer précisément sur une carte le Congo, le Mali, la Côte d’Ivoire ou bien encore le Burkina Faso présente parfois quelques difficultés, mais que dire de l’exercice quand les ouvrages spécialisés vous parlent du « delta intérieur du Niger », de la « côte de Guinée », des ethnies « Baoulé » ou « Kota » qui les habitent. Le continent africain comprend plus de groupes ethniques différents que n’importe quel autre continent. De plus, ethnies et cultures africaines ne se répartissent pas selon les frontières politiques …une leçon d’histoire et de géographie est un préliminaire qui s’impose! Le découpage en états de l’Afrique, et le principe des frontières actuelles des pays africains ont été imposés en 1885 lors de la conférence de Berlin. En effet, afin de mettre fin aux rivalités des nations européennes convoitant les richesses humaines et naturelles africaines, les puissances occidentales ont lors de cette conférence historique bâti les fondements d’une Afrique coloniales, découpée et partagée entre Occidentaux. La sculpture africaine traditionnelle appelée selon les époques et les sensibilités « art nègre », « art primitif », « art africain », ou bien enfin « art premier » provient des régions d’Afrique habitées par des Noirs de tradition dites « animistes ». D’autre part, bien que les premières œuvres connues de l’art africain soient en terre cuite, matière qui peut durablement résister aux agressions du climat tropical et des thermites, l’essentiel des œuvres produites utilisent le bois.