Les objets d’art africains sont un trait d’union entre les hommes et les Dieux

En  permettant le maintien d’une tradition orale qui englobe encore aujourd’hui tous les aspects de la vie des africains (mythes, rites, danses et arts), cette absence d’écriture peut être considérée avec le recul de l’histoire comme positive.

L’art fut donc le meilleur moyen de rentrer en contact avec les esprits et les dieux. De ce fait, l’art africain a des fonctions essentiellement rituelles et religieuses, il ne cherche donc pas à représenter tel ou tel dieu, mais à être suffisamment fort et efficace  pour permettre d’entrer en relation avec les esprits et obtenir  la protection des individus.

Les sculpteurs vont donc chercher à créer des objets appropriés aux rites qui jalonnent la vie de tout africain.  Ils vont utiliser l’art pour exprimer les forces sacrées qui  régissent le monde et la nature, pour tendre un pont entre le monde visible et invisible. Issu d’une caste d’hommes dotés d’une grande sagesse et d’un grand pouvoir, considéré comme un demi-dieu au sein de son village, le sculpteur va à travers ses œuvres et des règles esthétiques et symboliques propres au mythes et aux rites, chercher à capter les forces invisibles, et les rendre favorables à l’ensemble du groupe.

L’art africain  peut être considéré comme un trait d’union entre les hommes et les forces divines. C’est sans doute pourquoi masques et statuettes expriment une telle force d’expression  et qu’elles dégagent une impression de puissance sacrée qui inspire crainte et fascination.